• L'1DEX :

 Comment condenser l’idée d’une bourse aux spectacles dans un slogan ? « Ce que j’ai encore à dire » semble une promesse inépuisable ! Dans le tourbillon magistralement orchestré des présentations, enchaînant spectacles et concerts arrive LOU ! La dernière création de la compagnie de l’0vale que certains chanceux ont déjà pu voir.
L’énergie puissante qui traverse les champs impressionne. D’emblée, on perçoit l’épaisseur du sujet, la complexité des thèmes abordés.
C’est de Lou Andréas Salomé qu’il est question dans ce « cabaret théâtral et déchanté », d’amours affolantes et de protagonistes illustres, de moi et de surmoi, de poésie, d’éros et de thanatos.
Sur scène, Romaine, incarnant tout à tour Yvette Guilbert ou Anna Freud, Rita Gay, prêtant sa noblesse et sa grâce à Lou Andréas Salomé. Thierry Romanens, lui, se fait la voix désespérée de Nietzsche alors que Pascal Rinaldi, auteur et compositeur du spectacle évolue dans la peau de Rainer Maria Rilke. Freud est incarné par un Denis Alber version bien plus déjantée que déchantée très  impliqué comme on s’en doute et qui assume la co-direction artistique du spectacle avec Pascal Rinaldi.
L’univers du cabaret théâtral est formidablement servi par un décor de bric à brac riche de multiples allusions. Kristelle Paré donne des perspectives vertigineuses à la scénographie et crée des costumes fantasques, alors que Lorenzo Malaguerra signe une remarquable mise en scène.
Aucun inconnu donc à cette distribution d’artistes talentueux, tout à tour comédiens, musiciens ou danseurs….
Réjouissons-nous car dès cet automne, nous pourrons voir ou revoir Lou au théâtre du Raccot, installé sur le site de l’hôpital psychiatrique de Malévoz, à l’Alambic de Martigny ou encore au théâtre de Valère à Sion.
(Carine Sauve Darbellay)